Le petit Paradis illustré
Méthode pour que s'évanouisse le mirage de la valeur économique

Travailler, même au Paradis

Cet article est le premier d'une série de trois. « Le petit Paradis illustré » et « Jérôme Bosch : Le Jardin des délices et du désœuvrement » sont les deux autres.

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Les chapitres 2 et 3 de la Genèse racontent la création de l’homme et de la femme, la faute initiale et ses conséquences. Mais on peut aussi en extraire les premières conceptions anthropologiques formulées sur le travail. C’est cet exercice que j’ai réalisé, en partant du texte hébreu et de sa traduction grecque et en m’appuyant sur les interprétations de ces versets par la tradition juive [1]. Cela m’a conduit à formuler quelques hypothèses mécréantes que je livre ici à la discussion.

Rappelons d’abord le décor. L’histoire se passe en Asie, dans l’Eden [2], d’où sortaient quatre fleuves qui tracent les contours de la géographie biblique : le Pishon (l’Indus ? le Gange ?), le Guihon (le Nil ?), le Tigre et l’Euphrate, une vaste région donc qui va de l’Inde à l’Egypte et couvre tout le Proche Orient. Dieu a planté dans cet Eden un jardin [3], à l’intérieur duquel il fit pousser toutes sortes d’arbres dont l’arbre de vie en son centre et celui de la connaissance du bien et du mal.

Dieu vient de façonner l’homme (ADaM) à partir de la terre (ADaMaH) et le place dans ce jardin « pour le cultiver (AVD) et en prendre soin (CHaMR) » [4]. AVD signifie ici ‘travailler’ ou ‘servir’ et a été rendu en grec par ‘ergazdesthai’ qui peut aussi se traduire par ‘cultiver’. ChaMR a le sens de ‘garder’, ‘conserver’ ou ‘prendre soin’. C’est ce même verbe qui sera utilisé à la fin du chapitre 3, lorsque Dieu, après avoir chassé Adam et Eve, posta à l’entrée du jardin des chérubins armés d’une épée flamboyante pour empêcher tout accès à l’arbre de vie. Il a alors une connotation guerrière qui est en revanche absente ici : le jardin n’est pas encore une forteresse à défendre.

De cette vocation initiale attribuée à Adam par Dieu, on peut tirer une première conclusion : le jardin d’Eden n’était pas pour le premier homme un lieu de loisir d’où tout travail aurait été absent. Mais il faudra parcourir l’ensemble du texte pour saisir le sens de ce travail.

Lorsque Dieu déclare peu après qu’« il n’est pas bon que l’homme soit seul » et qu’il va lui faire « une aide qui sera son vis-à-vis », qu’a-t’ il en vue ? Créer une altérité, du dialogue et de l’amour au sein du genre humain ? Procréer et fonder une famille et, au-delà, des nations ? Travailler et prendre soin de la terre ? Tout cela probablement, mais le texte ne le dit pas. Avant de lui « bâtir » une femme à partir de son côté, Dieu façonna les animaux puis les conduisit à Adam « pour voir comment il les appellerait ». A l’issue de ce cet examen et des nominations, Adam constate qu’aucun d’eux ne saurait être une aide qui lui soit assortie. Aussi Dieu décide-t-il de tirer de son corps endormi une compagne qu’il lui présente à son réveil et qu’Adam reconnait comme « os de (s)es os, chair de (s)a chair », semblable mais en face de lui, différente donc.

Rien n’est dit de ce que fut la vie du couple originaire dans le jardin, car l’intention du texte est ailleurs. C’est la faute d’Adam et Eve qui en est l’élément clé ainsi que les condamnations adressées à chacun de ses trois protagonistes : Le serpent, désormais maudit, rampera et mangera de la poussière ; il trouvera comme ennemie héréditaire la femme et sa descendance ; Eve de son côté enfantera dans la douleur et désirera son mari qui la dominera. Quant à Adam, en punition de sa faute, Dieu lui déclare : « la terre sera maudite (…) ; c’est avec peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie. Elle fera pousser pour toi des épines et des chardons et tu mangeras l’herbe de la brousse (SaDéH) [5]. C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain jusqu’à ce que tu retournes à la terre puisque c’est d’elle que tu as été pris ».

Un travail délicieux avant de devenir pénible

Cette dernière sanction permet d’éclairer ce qu’était le travail d’Adam dans le jardin d’Eden, par contraste avec celui qui sera désormais le sien. Dans le jardin, la terre était bénie, fertile et généreuse, les arbres « bons pour la nourriture ». Adam y bénéficiait de l’arbre de vie qui lui permettait, en en mangeant, de « vivre toujours ». Il travaillait donc, mais sans jamais être saisi par la crainte de manquer, ni de mourir. Cette condamnation n’attribue donc pas le travail à l’homme comme un élément nouveau de son identité et une punition, mais détermine les conditions dans lesquelles il devra le réaliser. Au lieu d’être facile et agréable, il sera désormais pénible et s’effectuera toujours sous la menace du manque.

Dans les lectures juives de la Bible, les malédictions divines ne sont jamais interprétées comme des sanctions strictes ou définitives ; une réparation est toujours possible. Une malédiction, c’est un état naturel donné à l’homme qu’il peut supporter et dépasser. Ce qui est ajouté au travail ici, c’est la difficulté à le faire, un renforcement des obstacles, mais rien ne lui interdit, par la persévérance, la technique et le savoir-faire, de les surmonter. C’est d’ailleurs ce qui est indiqué dans la condamnation : la terre te sera hostile et si tu te contentes de la brousse sauvage, tu mangeras de l’herbe comme le font les animaux. Mais si tu veux manger du pain, une nourriture digne de toi, il faudra que tu fasses l’effort de cultiver l’épeautre, le moissonner, battre ses graines, les moudre et les boulanger ; il ne te sera plus donné sans sueur. On peut d’ailleurs relever, à l’appui de cette interprétation, que Dieu n’a maudit que le serpent et la terre, mais ni Adam, ni Eve. Ce sera à eux, sortis du jardin, de construire leur destin.

Il existe un indice anodin dans le texte qui confirme incidemment qu’Adam et Eve savaient travailler dans le paradis terrestre. En effet, après avoir mangé du fruit défendu, « leurs yeux à tous deux s’ouvrirent et ils surent qu’ils étaient nus » (Genèse 3, 7). En fait, ils le savaient déjà, mais « ils n’en avaient pas honte » (Genèse 2, 25). Aussi, craignant maintenant le regard de Dieu, « ils cousirent des feuilles de figuier pour se faire des pagnes », et se cachèrent à sa vue lorsqu'il parcourut le jardin. On ne sait pas quand sont apparus les premiers vêtements et la maîtrise de leur fabrication. Mais ce qui est certain, c’est que nul ne naît en sachant coudre : c’est un travail concret qui fait appel à une technique qui se découvre, se transmet et s’acquiert. Ce pagne primitif est au moins le signe d’une disposition au travail et à la technique, reconnue à l’homme par les auteurs de cette anthropogonie, dès le jardin d’Eden. Elle est d’ailleurs confirmée par le soin que porte Dieu au premier couple, avant de le chasser définitivement du jardin. Il se transforme pour l’occasion en artisan paternel et leur fabrique des « habits de peau, dont il les revêtit ». Alors que leurs pagnes cachaient leur sexe, l’habit les protégera. Dieu ici a peut-être transmis à l’homme une compétence qu’il n’avait pas et répondu à un besoin qu’il n’avait pas encore éprouvé.

Mais quel pouvait être le travail (AVoDaH) d’Adam et Ève au paradis terrestre ? Une construction rabbinique dit que ce travail primordial était celui de « la bouche », c'est-à-dire l’étude. N’ayant aucun besoin de travailler pour vivre, ils n’auraient eu tous deux comme seule préoccupation que de grandir dans leur humanité et étudier la Torah. C’est une thèse religieuse qui ne trouve guère d’aliment dans le texte. Or celui-ci donne d’autres pistes que l’on peut maintenant rassembler.

Le jardin d’Eden était peuplé d’animaux sauvages (HRaYaH) et d’animaux domestiques (BeHéMaH) ; ils sont évoqués comme aide possible de l’homme puisque Dieu les présente à Adam, mais il n’est jamais fait référence ni à la chasse, ni à l’élevage. Les animaux n’étaient alors pas dangereux pour l’homme, puisque le serpent, qui le devint ensuite, dialoguait en tête-à-tête avec Ève au pied d’un arbre. Le premier éleveur cité dans la Bible est Abel le deuxième fils d’Adam et Ève, qu’ils conçurent hors du jardin. Il sera tué par son frère, Caïn, qui lui était « serviteur (EVèD) de la terre » (Genèse 4,2), c'est-à-dire agriculteur. Mais l’autorisation de manger de la viande ne sera donnée dans la Bible qu’avec Noé : « Tout ce qui se meut et qui a vie vous servira de nourriture » (Genèse 9, 3). On doit donc faire l’hypothèse qu’Adam et Ève dans le jardin d’Eden étaient végétariens.

La nourriture donnée aux animaux par Dieu, c’est l’herbe verte (Genèse 1, 30), mais aux hommes ce sera « toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d'arbre et portant de la semence » (Genèse 1, 29). Au Moyen Orient, les herbes portant de la semence sont des céréales. C’est avec elles qu’on peut fabriquer du pain. Elles devaient donc aussi peupler le jardin implanté dans l’Eden. Par ailleurs, au début du chapitre 2, le texte indique « Lorsque Dieu fit une terre et des cieux, aucun arbuste de la savane n'était encore sur la terre, et aucune herbe de la savane ne germait encore car l'Éternel Dieu n'avait pas fait pleuvoir sur la terre (ERèTZ) et il n'y avait point d'homme pour cultiver le sol (ADaMaH) » (Genèse 2,5). Cette phrase est surprenante car elle coordonne deux niveaux indépendants de réalité : il faut effectivement de l’eau pour que la végétation pousse, mais elle pourrait pousser même si aucun homme ne la cultivait. Ce lien contingent, Dieu le rend en quelque sorte nécessaire : l’homme apparaît dans cette anthropogonie au cœur du projet divin de création, en même temps que sa vocation à travailler la terre.

On peut donc tirer de cela suffisamment d’indications pour dessiner le travail hypothétique d’Adam et Ève au Paradis terrestre. Cela devait être un travail horticole et arboricole, mais sans pénibilité : on peut imaginer que « cultiver le jardin » se résumait à semer des graines, sans l’épreuve du labour préalable, à favoriser leur levée puis leur développement, à les récolter sans précipitation, à alterner les activités pour rompre toute monotonie ; « en prendre soin » consistait peut-être à lui donner une belle apparence, à entretenir des allées, à cueillir les fruits que fournissaient les arbres…

Le jardin d’Eden, un cocon où se parachève l’homme

En fait, la condamnation d’Adam et Eve suite à leur désobéissance va compléter leur humanité et la rapprocher de la nôtre. Avant comme après, ils vont travailler, mais ils auront désormais à faire face à une résistance de la nature, qui ne leur livrera rien sans mise à l’épreuve de leur intelligence pratique, ni sans effort. Ils pouvaient en outre manger de l’arbre de vie et ne jamais mourir. Désormais, pour accéder à cet arbre, il faudra tromper la vigilance des chérubins ou accepter de disparaître. Mais face à cette malédiction, Dieu ne nous laisse pas sans réponse. Alors que chaque être humain désormais retournera à la poussière d’où il est né, l’espèce elle se conservera. Ève deviendra la mère de tous les vivants (Genèse 3, 19-20), c'est-à-dire que, bien que mortelle, elle transmettra la vie et ses enfants peupleront la terre. Enfin – et surtout, si l’on se place d’un point de vue théologique –, ils connaissent le bien et le mal.

Quand Dieu les a formés, il leur a donné le langage, la raison et la liberté, sinon Dieu n’aurait pu déclarer à Adam : « Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance de ce qui est bon ou mauvais, car le jour où tu en mangeras de mort tu mourras ». C’est un ordre, mais aussi un conseil ou un avertissement. Le plus étonnant dans ce récit réside ici : avoir imaginé une époque primitive où un être doué de raison ne saurait pas encore ce qu’est la mort, n’aurait connaissance ni du bien ni du mal, et lui interdire l’accès à un arbre en particulier après lui avoir dit qu’il peut manger de tous. Pour pécher, encore faut-il savoir que transgresser un ordre supérieur, fût-il divin, est mal. Au fond, c’est seulement après la faute qu’Adam et Eve découvrent ce qu’elle signifie, comme ils ont découvert que la nudité était honteuse. C’est donc une faute originale avant d’être un péché originel. Tout au plus pourrait-on dire qu’ils n’ont pas été raisonnables en n’écoutant pas l’avertissement de leur géniteur, comme ne l’aurait pas été un enfant qui mangerait des champignons cueillis au hasard alors que ses parents lui ont expliqué que c’était dangereux si on ne sait pas distinguer les bons des nocifs.

La tradition juive, à nouveau, est porteuse ici d’une analyse subtile. Elle prend au sérieux le premier ordre divin : Dieu autorise l’accès à tous les arbres sans exception. Donc, l’interdiction de manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal n’était que provisoire. Ses fruits ne sont pas encore mûrs ou bien c’est Adam et Ève qui ne le sont pas assez pour en profiter. C’est une humanité en germe, trop tôt avide, qui n’atteint qu’à une connaissance confuse ou incomplète du bien et du mal, avec les conséquences désastreuses auxquelles cela peut conduire.

L’essence de l’humanité vue par un peuple de cultivateurs

Les récits des origines sont une sorte de production collective, oralement transmise et enrichie de génération en génération, jusqu'au moment où elle se fige dans un texte. Dans la Genèse ont été placées l’une dernière l’autre deux cosmogonies. La première (chapitre 1) traite de la création, en six jours, de la terre et de la vie, la  seconde (chapitres 2 et 3) pouvant apparaître, malgré quelques contradictions, comme un focus sur un moment particulier de la première : la création de l’humanité au 6° jour.

L’examen auquel nous avons procédé révèle en creux les circonstances de sa conception. Le peuple au sein duquel est né ce récit devait être un peuple de cultivateurs. Le meurtre d’Abel par Caïn pourrait alors être l’écho des combats auxquels il a pu se livrer contre des tribus d’éleveurs, une fois sorti de ses terres originelles. Mais il peut aussi rendre compte des difficultés rencontrées dans ses migrations. On sait en effet que les premières tribus du néolithique se sont implantées préférentiellement dans des vallées riches et productives, où l’agriculture permettait de produire mieux et plus que la simple cueillette. Mais dès que ces terres plantureuses et faciles n’ont plus suffi, il a fallu cultiver sur des terres plus ingrates.

Ce que ce récit révèle également, c’est que ce peuple n’avait plus de connaissance du monde paléolithique qui l’avait précédé, et ne pouvait donc imaginer une humanité originelle cueilleuse, chasseuse et pêcheuse. Les études aujourd'hui conduites sur les sources de la Bible font remonter au mieux à la fin du deuxième millénaire avant Jésus-Christ les premières traces du peuple juif. Or dans cette région du monde, la néolithisation était achevée depuis plusieurs millénaires.

Ce contexte de production littéraire et mythique permet en retour d’éclairer le texte. On peut en effet considérer qu’il est constitué de deux couches finement entrelacées l’une à l’autre. Dans une première couche, on trouverait la trace d’une histoire et peut-être d’une épreuve collective, celle d’un peuple de cultivateurs engagé dans des migrations, et dans la deuxième, une proposition théologique sur l’origine de l’homme, sa nature et son destin.

Dans la première, le travail apparaît essentiellement comme rapport de l’homme à la terre ; c’est une activité qui lui est propre et le distingue du monde animal. Il s’en occupe, il en prend soin, même lorsqu'il n’est pas pressé par l’urgence du besoin et du manque. Simplement, alors que primitivement la nature était complice et favorable à l’homme, désormais elle se fait hérisson, revêche, épreuve : au lieu de cultiver un jardin, il faudra maintenant « travailler la terre » (Genèse 3,23).

On peut noter que le travail n’apparaît pas encore dans cette histoire sous son autre face, celle où il est rapport entre les hommes, car pour cela, il faut de la division du travail et des hiérarchies sociales. On les trouvera, en revanche, largement présentes dans d’autres livres de la Bible [6] et notamment l’Exode.

La proposition théologique, de son côté, met au centre la question du bien et du mal. C’est dans le jardin d’Eden en effet qu’elle entre vraiment en scène, alors qu’elle n’est que suggérée dans le chapitre précédent par les jugements successifs de Dieu qui suivent l’accomplissement de ses créations : elles sont bonnes, dit-il. C’est une question qui impactera plus tard la dimension sociale du travail, mais pour l’instant elle apparaît disjointe, comme une histoire parallèle.

Mais cette proposition théologique sanctifie aussi le travail, puisqu’elle en fait une vocation donnée par Dieu à l’homme dès sa conception. Si le jardin d’Eden est le modèle qui doit servir de référence aux temps messianiques, alors cette proposition vaut aussi pour un futur terrestre à gagner. Si travailler la terre et en prendre soin sont le propre de l’homme, c’est alors sa forme paradisiaque qu’il faut retrouver, celle où c’est un exercice nécessaire et heureux. Nous en sommes bien loin…

Michel Forestier

 

[1] Je remercie ici Jérôme Benarroch qui à Venise, en août 2016, a initié un groupe d’hébraïsants dont j’étais à ces riches et subtiles interprétations. J’ai vite compris qu’il y avait dans ce patrimoine religieux une grâce de l’esprit humain qui fait contraste avec la pesante dogmatique chrétienne plaquée sur ce texte et qui l’empêche de respirer.

[2] Eden en hébreu signifie aussi ‘délice’, ‘volupté’.

[3] Dans la Septante, gan (jardin en hébreu) est traduit par paradeisos, un mot grec d’origine persane. Il a été importé par Xénophon qui l’utilisait pour désigner les parcs des rois ou des nobles Persans. Il signifie « parc enclos » ou « lieu de détente », puis de manière plus générale, « jardin » ou « verger ». Il a désigné ensuite pour les chrétiens le « paradis » (Luc 23.43, 2 Ep.Cor. 12.4).

La Septante est la traduction en grec du Pentateuque qui a été réalisée par des juifs hellénophones au III° siècle avant Jésus Christ.

[4] Genèse 2,15. L’ensemble des citations de cet article est tiré de la traduction de Segond. J’y ai introduit parfois des modifications pour me tenir plus près du texte hébreu ou proposer, comme c’est le cas ici, un autre lexème : Segond traduit par ‘garder’ et non par ‘prendre soin’.

[5] Je traduis ici SaDéH par ‘brousse’ et non par ‘campagne’ comme habituellement, car ce dernier lexème est trop civilisé. Le SaDéH est un lieu sauvage, le lieu des pulsions, du risque, des chasseurs, un lieu encore sans loi. C’est dans le SaDéH que Caïn tuera son frère. C’est là que Jonathan, le fils de Saül, scellera son alliance avec David…

[6] Ce sera pour moi l’occasion d’un deuxième article consacré à la dimension sociale du travail, telle qu’elle apparaît dans la Bible.

Commentaires

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Nicole

Merci Michel de nous faire partager le fruit de tes recherches érudites ( dans le texte) mais quand même il reste un mystère que la lecture n'éclaire pas complètement.
Pourquoi ont ils trahi la confiance ?
Que veut dire sanction?
A suivre👍😀

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