Taxer les robots pour valoriser le travail ?
09/04/2017
La campagne présidentielle française peut paraître décevante car elle a été envahie par le feuilleton des affaires de deux candidats, de droite et d’extrême-droite. Mais en tendant l’oreille pour passer au-dessus de ce brouhaha, il est aisé de percevoir qu’y sont présentées plus de propositions nouvelles que lors des précédentes campagnes. Bien qu’étant déjà la quatrième à se dérouler au XXI° siècle, elle est la première à vraiment lui appartenir. On le doit, pour beaucoup, à Benoit Hamon.
Parmi ses propositions, il en est deux qui posent en nouveaux termes la question du travail, de l’emploi et de leur avenir : le revenu universel d’existence et la contribution sociale sur les robots. Après avoir publié un article sur le premier sujet (voir « le revenu universel, fossoyeur ou rédempteur du travail ? »), en voici donc un autre, sur le deuxième.
Pour l'éclairer, je vous propose d’écouter les échanges très intéressants qui ont eu lieu entre des intellectuels et de simples militants autour du thème : « Transférer les richesses des robots vers l'homme ». Ils montrent qu’il est possible d’organiser des espaces de discussion publique qui ne soient pas dans l’obéissance et le dogme, mais ouverts à la réflexion et à la pensée critique.
Pour que ce débat soit pleinement compréhensible, il faut rappeler la proposition de Benoit Hamon qui en est l’arrière-fond : « Pour répondre aux mutations du travail, création d’une contribution sociale sur les robots. Elle alimentera un Fonds de Transition Travail, dont la mission sera de créer autant d’emplois nouveaux que ceux qui disparaîtront, et de financer la formation des salariés à ces nouveaux métiers. Les entreprises dont la robotisation s’accompagne d’une augmentation des effectifs seront dispensées de cette contribution ».
Ces échanges ont eu lieu dans le cadre du premier « Forum des Idées », organisé le 2 mars dernier, au siège de campagne de Benoit Hamon.
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