« Le Poinçonneur des Lilas » ou le travail - réducteur de tête

C’est en juin 1957 que Serge Gainsbourg a déposé à la Sacem Le poinçonneur des Lilas. A cette époque, il hésitait encore sur ce qu’il allait faire de sa vie professionnelle. Il venait d’abandonner la peinture pour accompagner, à la guitare ou au piano, la chanteuse Michèle Arnaud qui se produisait au Cabaret Milord l’Arsouille, près du Palais Royal. Il habitait alors dans une chambre de bonne, au 7° étage d’un immeuble du XVI° arrondissement [1].

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Le chant du bonimenteur pour attirer le chaland

Il est des professions dans lesquelles chanter pour s’encourager dans l’épreuve est une pratique courante. Ces chants d’ailleurs ont parfois une longue histoire et un riche répertoire. C’est le cas notamment de ceux des marins ou des soldats. Mais vient moins spontanément à l’esprit que les commerçants aussi, dans les marchés, peuvent utiliser le chant pour attirer les passants vers leurs étals…

Pour inaugurer, avec le piment d’un soupçon d’étrangeté, cette nouvelle catégorie, voici donc un exemple chinois. Ça se passe dans une rue de Tianjin [1], une grande ville portuaire située à 130 kilomètres de Pékin. Il est suivi d’un extrait, tiré de ma vidéothèque de voyage familial, dans lequel un camelot de Hong Kong donne à ses boniments une vigueur comique accentuée par les modulations de sa langue à tons…

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Chanter le travail : "Les mains d'or" de Bernard Lavilliers

C’est une idée que j’avais depuis longtemps en tête et que je me décide enfin à mettre en œuvre. J’ouvre aujourd’hui dans mon bloc-notes, sous ce titre générique « Chanter le travail », une nouvelle rubrique. Je présenterai ainsi de temps en temps des chansons qui traitent du travail, directement ou de côté.

Après en avoir beaucoup cherché, la cueillette que j’ai pu réaliser de ces chansons me conduit au constat que chanter le travail, c’est rarement l’enchanter. En effet, les textes en véhiculent le plus souvent une vision négative. Cela n’est guère surprenant car les chansonniers se font les interprètes de leur temps et le travail a mauvaise réputation. Cela ne changera probablement que lorsqu’au lieu d’être soumis à l’impératif productiviste, il sera conçu à la main des hommes et pour qu’ils y déploient la richesse de leur humanité.

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