Croissance économique et productivité du travail : le grand écart
27/06/2016
C’est le titre de la communication que je vais présentée au Congrès du RIODD qui se tient à Saint-Étienne sur le thème « Énergie, environnement et mutations sociales », du 6 au 8 juillet prochain.
Le RIODD, Réseau International de recherche sur les Organisations et le Développement Durable, participe à l’effort de compréhension des mutations des activités économiques et de leurs effets sur les sociétés et leur environnement. Son but est de produire des connaissances validées, de les diffuser largement et de nourrir ainsi le débat public avec des arguments de qualité. Il réunit des chercheurs en sciences sociales de toute discipline : philosophie, droit, économie, sociologie, gestion, science politique, communication… et cherche à ouvrir un dialogue au-delà, en direction notamment des sciences de la nature et de l’environnement.
Cette ouverture pluridisciplinaire est à la fois originale et utile car adaptée à la complexité des questions qui lie l’activité productive humaine et les désordres écologiques qu'elle provoque. C’est la raison pour laquelle j’ai souhaité présenter une communication lors de ce Congrès et la soumettre à la discussion. Il m'a semblé en effet que c'était la manière la plus active de prendre part à cette ouverture. Voici ci-dessous son résumé :
L’impact négatif grandissant de l’activité productive humaine sur la nature ou la santé des populations semble désormais bien établie. Mais quelle relation existe-t-il entre la croissance économique et ce qui pose réellement problème et que nous qualifierons de croissance du monde matériel anthropomorphique ? Pour répondre à cette question nous mobiliserons une critique épistémologique de la notion de valeur, centrale en économie, et montrerons pourquoi celle-ci est impuissante à évaluer l’impact de l’activité productive sur la nature. Nous proposerons ensuite deux indicateurs physiques fondamentaux, permettant de suivre la productivité matérielle du travail et son levier principal, l’énergie.
Je reviendrai sur cette communication en automne pour en présenter plus explicitement les arguments et les objections qu'ils auront suscités.
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