Centrafrique, 35 ans plus tôt...
29/08/2014
Dans Le travail contre nature (article "Le patron du travail", page 171), je fais référence à un texte que j'avais rédigé en 1980 sur les multiples effets induits dans une société traditionnelle par des modalités de développement agricole qui lui sont profondément étrangères. J'avais perdu ce document, mais Joseph, l'ami qui l'avait publié en 1981 dans une revue luxembourgeoise, me l'a renvoyé.
Vous le trouverez ci-dessous, dans sa version originale (soulignée par lui), ainsi que dans une version téléchargeable sur liseuse. Bien que j'ai été tenté, pour des raisons de forme et de fond, de changer ici ou là ce texte, j'ai finalement préféré m'abstenir. C'est donc un témoignage vintage, d'idées que j'avais alors à l'esprit.
Les apprentis-sorciers version originale Les apprentis-sorciers version pour liseuse
J'ai vécu deux ans en Centrafrique, il y a 35 ans de cela . A l'époque, les populations chrétiennes et musulmanes vivaient en bonne intelligence les unes avec les autres. Les terribles évènements qui sont survenus ces derniers mois les ont violemment divisées. La situation reste très fragile, comme le montre le regain de violence à Bangui le 19 août dernier. Mais l''espoir subsistera tant que des femmes et des hommes de bonne volonté agiront et s'exprimeront en faveur de la réconciliation, comme c'est le cas dans ce reportage de l'AFP. Il rend compte de la marche pour la paix qui s'est déroulée à Bangui le 9 août dernier et de la déclaration de Catherine Samba-Panza, chef de l'Etat de transition, en sa faveur.
L'analyse me paraît très juste et encore très actuelle. On a toujours tendance à minimiser la complexité du changement dans les organisations humaines et à ne voir que l.apparente simplicité.
À contrario, dans le domaine des palabres qui est une coutume ancestrale en Afrique, la diffusion des nouvelles est aujourd'hui largement épaulée aujourd'hui par le téléphone portable, y compris par ceux qui cultivent à la houe. La complexité des modes de communication n'est dans ce domaine qu'apparente.
Bravo Michel de ressortir tes chroniques dignes de René Dumont
Rédigé par : Dominique Heraud | 01/09/2014 à 15:56